Symptômes physiques

icon Mobilité

Difficulté à marcher

Comme la SP nuit à la communication entre vos muscles et vos nerfs, elle peut modifier votre façon de marcher (votre démarche). En fait, la difficulté à marcher est l’un des symptômes les plus fréquents de la SP et elle est liée à plusieurs facteurs, comme l’affaiblissement des muscles, la spasticité, les engourdissements, les troubles de l’équilibre et la fatigue.

À cause de la SP, vous pourriez trébucher plus souvent (selon des études faites dans plusieurs pays, de 50 à 70 % des personnes vivant avec la SP disent avoir fait une chute lors des 2 à 6 derniers mois) et vous blesser. 

Vous pourriez également risquer de tomber pour diverses raisons, comme le manque d’équilibre, le fait de marcher plus lentement que d’habitude, la diminution de votre perception de la position de votre corps dans l’espace, l’utilisation de canes ou de marchettes inadaptées ou leur mauvaise utilisation, et l’emploi de certains médicaments qui agissent sur le système nerveux.

Si vous avez du mal à marcher, vous devrez peut-être faire un effort conscient pour éviter de trébucher, éviter de marcher sur des surfaces glissantes ou encombrées et porter des chaussures appropriées et stables.

D’autres mesures pourraient vous aider à marcher plus aisément :

  • La physiothérapie 
  • Les étirements 
  • Le recours à des appareils fonctionnels appropriés 
  • Parler à votre médecin

Spasticité

La spasticité désigne la sensation de raideur et les spasmes musculaires (contractions musculaires incessantes ou mouvements soudains). Elle peut être légère (crispation ou raideur musculaire) ou intense (spasmes douloureux et irrépressibles ou douleur articulaire). Elle peut toucher n’importe lequel de vos membres, mais siège le plus souvent dans les jambes. Les spasmes peuvent être incommodants, surtout la nuit, et aggraver l’impression de fatigue.

La physiothérapie et l’ergothérapie peuvent faire partie du traitement de la spasticité.

Tremblements

Le tremblement est un trouble moteur caractérisé par des mouvements involontaires rythmiques. Chez la personne atteinte de SP, il peut survenir pendant un mouvement intentionnel ou être déclenché par celui-ci (tremblement d’intention), et toucher n’importe quel groupe de muscles (p. ex., bras, jambes, tronc, tête, cordes vocales, mâchoires, lèvres et langue). Les tremblements s’accompagnent parfois d’une difficulté à avaler ou à parler. Ils contribuent souvent à l’impression de fatigue et à l’invalidité globale, car ils peuvent compliquer certaines activités banales comme s’habiller ou s’alimenter. C’est pourquoi les tremblements peuvent avoir un effet sur vos émotions et nuire à votre vie sociale.

La physiothérapie et l’ergothérapie peuvent faire partie du traitement des tremblements.

icon Force

La SP peut affaiblir vos muscles et causer une fatigue extrême. Ensemble, ces symptômes peuvent diminuer votre force physique et vos capacités mentales

 

Faiblesse

La faiblesse musculaire est un symptôme de la SP très répandu qui peut toucher n’importe quelle partie du corps. Ses causes possibles sont multiples : vos muscles peuvent être déconditionnés si vous bougez moins que d’habitude, ou être affaiblis par l’inflammation ou l’atteinte des voies nerveuses dans votre cerveau ou votre moelle épinière. La SP peut avoir de nombreux effets physiques (douleur, problèmes d’équilibre et de coordination, fatigue) qui limitent votre capacité d’être actif. À cause des lésions nerveuses, il se peut que les messages des nerfs ne se rendent pas aussi bien qu’avant à vos muscles.

La faiblesse musculaire peut nuire à vos activités quotidiennes (comme marcher); la physiothérapie, l’ergothérapie, l’emploi de dispositifs et d’appareils fonctionnels et/ou d’autres démarches peuvent faire partie de son traitement.

Fatigue

La fatigue est un autre symptôme de la SP qui peut réduire votre capacité d’accomplir vos activités domestiques ou professionnelles. Elle est très répandue : jusqu’à 90 % des personnes atteintes de SP se disent fatiguées. La fatigue peut aussi nuire beaucoup à votre vie quotidienne, et c’est une des principales causes de retrait du marché du travail.

La fatigue peut être un symptôme physique primaire (directement causé par la SP) ou secondaire (lié aux effets d’autres symptômes, comme la faiblesse musculaire, la dépression ou les troubles du sommeil). Pour la traiter, il peut être nécessaire de chercher d’autres causes que la SP, comme une carence en vitamines.

La lassitude est un type particulier de fatigue liée à la SP qui se distingue de la fatigue habituelle par les points suivants :

  • Elle revient généralement tous les jours
  • Elle se manifeste le matin, même après une bonne nuit de sommeil 
  • Elle empire à mesure que la journée avance
  • Elle est plus grande par temps chaud et humide
  • Elle peut être subite
  • Elle est pire que la fatigue « habituelle » 
  • Elle nuit aux activités quotidiennes

Comme la fatigue peut dépendre de nombreux facteurs, l’ergothérapie, la physiothérapie, la thérapie par le sommeil, la psychothérapie, les conseils sur la conservation de l’énergie, les aides à la mobilité, la climatisation et d’autres démarches peuvent faire partie de son traitement.

icon Troubles de l’équilibre et étourdissements

Les troubles de l’équilibre et les étourdissements peuvent nuire à votre stabilité.

Les personnes vivant avec la SP ont souvent des étourdissements ou l’impression de perdre l’équilibre, et parfois elles ont même la tête qui tourne (vertiges). Ces symptômes surviennent quand la SP s’attaque aux parties du système nerveux qui coordonnent l’information visuelle, spatiale et autre nécessaire à l’équilibre

Ces symptômes peuvent diminuer vos réflexes. Ils peuvent également vous rendre plus susceptible de tomber et de vous blesser.

Les étourdissements peuvent également être liés à d’autres maladies comme une infection de l’oreille interne; il est donc important de vérifier si la SP en est vraiment la cause. 

Le recours aux aides à la mobilité et à d’autres démarches fait partie du traitement des étourdissements et des problèmes d’équilibre.

icon Troubles urinaires

Environ 80 % des personnes vivant avec la SP ont des problèmes urinaires pouvant inclure l’envie d’uriner plus souvent ou survenant subitement; l’envie fréquente d’uriner pendant la nuit; la difficulté à commencer à uriner; l’incontinence (incapacité de se retenir d’uriner); ou l’incapacité de vider complètement la vessie. Tous ces symptômes sont causés par l’atteinte des nerfs qui contrôlent le fonctionnement de la vessie.

Les troubles de la vessie peuvent avoir des effets secondaires sur votre santé urinaire (infections ou pierres aux reins) et ils peuvent nuire à votre vie professionnelle ou sociale.

La modification des habitudes de vie, la physiothérapie et/ou la neurostimulation peuvent faire partie du traitement des problèmes urinaires.

icon Troubles intestinaux

La SP peut également nuire à la fonction intestinale. Les troubles de la fonction intestinale dus à la SP incluent le plus souvent la constipation, mais peuvent comprendre la diarrhée et l’incontinence. Pour combattre la constipation, vous pouvez faire plus d’exercice, consommer plus de fibres alimentaires et boire beaucoup d’eau. La prise de médicaments est parfois recommandée en présence de constipation et d’autres troubles intestinaux, mais plutôt en dernier recours. L’élaboration d’un plan d’hygiène intestinale en collaboration avec vos professionnels de la santé peut souvent faire une grande différence.

icon Troubles oculaires

La SP peut avoir des effets sur vos yeux et votre vision et, en fait, l’altération de la vue est un des premiers symptômes de SP que les gens peuvent remarquer.

Névrite optique

L’inflammation du nerf optique est un trouble répandu chez les personnes atteintes de SP. C’est même le premier symptôme de la maladie dans environ 16 % des cas. La névrite touche habituellement un seul œil et peut se manifester par une douleur persistante déclenchée par les mouvements de l’œil, une vision embrouillée ou une baisse de la perception des contrastes ou des couleurs. La perte temporaire de la vue dans l’œil touché ou l’apparition d’une tache sombre au milieu du champ visuel (la vision périphérique demeure normale) peut survenir à l’occasion. Ces problèmes ne sont généralement pas permanents. Le fait d’abaisser votre température corporelle (en vous rafraîchissant) aide parfois à atténuer la névrite optique.

Nystagmus

Ce symptôme désigne les oscillations involontaires et saccadées des yeux qui nuisent à la vision. Les yeux bougent rapidement dans un plan vertical ou horizontal, comme s’ils dansaient. Le nystagmus peut vous donner l’impression que tout bouge autour de vous; il se peut que vous arriviez à le réduire en inclinant la tête.

Diplopie

La diplopie, ou vision double, survient quand les nerfs qui contrôlent les mouvements oculaires sont enflammés ou endommagés par la SP. Elle se produit quand les muscles d’un œil deviennent plus faibles que ceux de l’autre œil à cause des lésions nerveuses dues à la SP. Ce problème peut être temporaire ou persistant, et il disparaît parfois spontanément. Il peut apparaître au cours d’une poussée et exiger le port de lunettes spéciales ou d’un pansement oculaire.

icon Douleur

Environ 50 % des personnes atteintes de la SP souffrent de douleur attribuable à l’atteinte du système nerveux central ou aux changements qui s’opèrent dans le corps à cause de la maladie. La SP peut par ailleurs causer d’autres sensations moins précises, comme les démangeaisons. Il existe deux grands types de douleur liée à la SP :
• La douleur neuropathique, qui peut être subite ou chronique
• La douleur musculosquelettique 

La douleur peut être soulagée de bien des façons suivant votre situation. Pour maîtriser la douleur efficacement, il faut établir de quel type de douleur il s’agit et ne pas renoncer à trouver le bon plan de traitement. Adressez-vous à votre médecin pour trouver le plan qui vous convient.

Douleur neuropathique

La douleur neuropathique est causée par des « courts-circuits » dans les voies nerveuses qui transportent les messages du cerveau au reste du corps. Elle peut être aiguë (d’apparition subite et de courte durée, généralement liée à une poussée) ou chronique (survenant de manière imprévisible presque tous les jours). Elle comprend les types de douleur suivants :

Aiguë

  • Névralgie du trijumeau : il s’agit d’une douleur vive en coup de poignard au visage ou à la mâchoire, imputable à l’atteinte du nerf trijumeau. Souvent, cette douleur est sporadique (apparaît et disparaît); elle peut être un des premiers symptômes de la SP ou survenir au cours d’une poussée.

  • Signe de Lhermitte : cette brève sensation de décharge électrique court le long de la colonne vertébrale en partant de la nuque pour irradier dans les bras et les jambes. Elle est due à l’atteinte des nerfs du cou et peut être déclenchée par la flexion du cou. Elle peut être un des premiers symptômes de la SP ou survenir au cours d’une poussée.

  • Étreinte de la SP : cette pénible sensation de serrement autour du tronc rappelle la pression exercée par le brassard du tensiomètre que l’on gonfle. Comme les deux types de douleur décrits précédemment, l’étreinte de la SP peut être un des premiers symptômes de la SP ou survenir au cours d’une poussée.

  • Spasme paroxystique : ce type de spasticité se manifeste par la contraction douloureuse et sporadique des muscles.

 

Chronique

  • Dysesthésies (sensations anormales) : ce type de douleur chronique n’est habituellement pas lié aux poussées et peut se manifester par une sensation de brûlure, des picotements, des fourmillements, un coup de poignard ou une sensation de décharge électrique ou de froid glacial.

  • Prurit (démangeaisons) : c’est une forme de dysesthésie possible en présence de SP.

Douleur musculosquelettique

Il s’agit du type de douleur que l’on ressent quand on s’étire un muscle ou que l’on se fait une entorse. Elle peut survenir à la suite d’une chute elle-même causée par la SP, mais également si la pression exercée sur vos articulations et vos muscles change parce que vous bougez différemment. En effet, la spasticité (tension et raideur musculaires) directement causée par la SP peut changer votre façon de vous tenir et de bouger, et contribuer ainsi à la douleur aux chevilles, aux genoux, aux hanches ou au dos.

icon Poussée de SP

Les symptômes paroxystiques désignent un ensemble de symptômes neurologiques soudains qui peuvent se manifester n’importe quand pour durer quelques secondes ou quelques minutes, ou survenir de nombreuses fois par jour. On parle de poussée de SP quand ces symptômes persistent durant plusieurs jours. Ces symptômes sont très variés et peuvent être douloureux ou pas. Il est important de rapporter ces symptômes à votre médecin.

icon Traitement de l’information sensorielle

La SP peut changer votre perception des stimuli sensoriels, dont certains peuvent être douloureux (voir la rubrique « Douleur »). L’engourdissement est le symptôme sensoriel rapporté le plus souvent par les personnes atteintes de SP. La SP peut également causer des sensations anormales appelées dysesthésies, comme des picotements, des sensations de décharge électrique ou des démangeaisons. Certains médicaments peuvent aider à atténuer ces symptômes.

icon Santé sexuelle

La SP peut également nuire à la fonction sexuelle. Ses effets sur la sexualité peuvent dépendre en partie de facteurs émotionnels (voir la rubrique « Symptômes émotionnels »), mais ils sont souvent sous-tendus par les effets physiques de la SP. L’atteinte des nerfs qui coordonnent l’excitation sexuelle peut altérer la réponse et les sensations sexuelles.

Il existe des moyens d’atténuer les troubles sexuels, et même si cela peut être gênant, n’hésitez pas à parler de vos difficultés sexuelles avec vos professionnels de la santé pour obtenir de l’aide.

icon Sensibilité à l’élévation de la température corporelle

À cause de la SP, vous pourriez être très sensible à la hausse de votre température corporelle (une situation appelée phénomène d’Uhthoff). Comme la SP endommage la gaine de myéline qui entoure les nerfs, ceux-ci sont moins bien protégés contre les changements de température et peuvent y être plus sensibles. Par conséquent, une hausse de la température corporelle, si faible soit-elle, peut faire apparaître ou exacerber n’importe lequel des symptômes de la SP. Certaines activités (bain chaud, bain de soleil, exercice, etc.) ou émotions (comme la colère) peuvent faire augmenter la température corporelle; vous avez donc intérêt à éviter de vous exposer à la chaleur, et lorsque ce n’est pas possible, à vous rafraîchir rapidement. En général, les fluctuations de température ne causent pas de lésion permanente et les symptômes cèdent quand votre corps se refroidit.

Aidez votre médecin à surveiller tous vos symptômes

Faites une liste de vos symptômes en répondant au questionnaire Votre SP. Montrez vos réponses au médecin lors de votre prochain rendez-vous pour l’aider à concevoir un plan qui vous convient.

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